L’effarouchement des étourneaux qui nuisaient aux riverains de Courteille a bien fonctionné. En cinq jours, les 3000 oiseaux ont été repoussés en limite de ville.
Par Karina Pujeolle – Publié le 29 Jan 19 à 10:36
Devant les nombreuses nuisances (olfactives mais aussi sur le bâti et les voitures) générées par une colonie d’étourneaux qui a trouvé refuge depuis la mi-décembre sur deux grands sapins des rues Pierre et Marie Curie et Claude Bernard à Courteille, la Ville a mené une campagne d’effarouchement par buses.
Lundi 21 janvier, Vincent Pilo et Jean-François Brault, deux Tourangeaux d’une société spécialisée dans l’effarouchement, ont débarqué sur le site visé, à la tombée de la nuit, accompagnés de Body et Furie, deux buses de Harris.
Les repousser en limite de ville
« Elles viennent d’un élevage et sont élevées en captivité », signalent les professionnels qui, à coups de sifflement, font obéir les deux rapaces équipés, aux pattes, d’un système de géolocalisation et d’une clochette.
« On les lâche sur le quartier quelques heures, chaque soir, pour générer un état de stress des étourneaux qui vont se sentir prédatés et donc délocaliser leur nichoir ».
Un stress amplifié par des claps en bois actionnés par les deux hommes et de la pyrotechnie « avec des fusées crépitantes ».
« Ces deux sapins de ce quartier sont parfaits pour les étourneaux : ce sont des points hauts, sur un site éclairé et situés en ville donc à des températures supérieures qu’en campagne où ils ressentent vraiment le froid : c’est rassurant pour eux .»
L’objectif des fauconniers n’est clairement pas de décimer la colonie de milliers d’étourneaux de retour sur Courteille. « Ils sont très utiles pour désinsectiser ». La mission des deux buses consistait donc à « les repousser sur des cèdres plus loin puis progressivement jusqu’en limite de ville où nous les laisserons tranquille quand ils auront retrouvé un nouveau lieu ».
Trois jours étaient initialement programmés pour délocaliser ces étourneaux du quartier de Courteille. Le contrat des buses a néanmoins été prolongé de deux jours.
Un groupe de 1 000 étourneaux tenaces
En effet, après avoir recensé 3 000 étourneaux lundi 21 janvier en fin d’après-midi, les fauconniers ont continué l’effarouchement avec Les Buses de Harris et les moyens complémentaires mardi 22 janvier.
Mercredi 23 janvier, un groupe tenace a persisté à se poser dans le cèdre rue Claude Bernard. « Nos fauconniers ont effarouché le groupe, avec les Buses de Harris et les moyens complémentaires », signale l’entreprise qui a fait intervenir ses professionnels dès 7 h du matin, jeudi 24 janvier « afin de déloger un groupe d’environ 1 000 étourneaux présents dans le grand cèdre rue Claude Bernard et autour de l’école. En fin d’après midi un groupe d’une centaine d’étourneaux a tenté de se poser rue Claude Bernard, nos fauconniers l’a effarouché ». Vers 22 heures il n’y avait plus d’étourneaux.
De retour dans le quartier de Courteille dès 7 h du matin, vendredi 25 janvier, les fauconniers ont constaté l’absence totale d’étourneaux.
« En fin d’après midi, une petite dizaine d’étourneaux sont passés près du cèdre rue Claude Bernard sans s’y poser ! »
Mission réussie donc. Depuis samedi 26 janvier, les riverains doivent donc désormais de nouveau apprécier de reprendre leur voiture propre au petit matin !